Comment J' ai Fait Pour Financer et Developper Mon Entreprise

Motivation

Comment J' ai Fait Pour Financer et Developper Mon Entreprise
[00:00:08.700] - 🎤 Atome Je n'arrive pas à rester sans penser. Il est très difficile, hyper difficile pour moi de faire le vide dans ma tête. Quand je dis vide, ça veut dire comme les gens disent souvent, je n'arrive pas à comprendre comment on fait pour rester et ne pas réfléchir. Moi, il faut toujours qu'ils réfléchissent par rapport à quelque chose. Je suis Atome, né sous le nom de Yuju Alain, j'ai 27 ans, Camerounais, entrepreneur, blogueur, social media strategiste et consultant. J'ai une entreprise qui s'appelle VoilaMoi Consulting. Ce qui m'a amené dans le blogging, c'est tout d'abord l'envie de m'exprimer. J'avais vraiment des sujets où j'ai des idées à partager autour d'un domaine particulier qui était la musique que j'affectionnais beaucoup. Du coup, quand j'ai vu le blogging et ces opportunités, je me suis dit pourquoi pas l'exploiter ? C'est comme ça que j'ai pris parole en appliquant mes talents d'écriture et d'argumentation. Disons que j'ai réussi à me faire place. C'est de la passion avant tout. Pourquoi voilà, moi et pas un autre nom ? Parce que mon parcours, à la base, je suis rappeur. Et au début des années 2010, j'ai écrit une chanson qui s'appelait Voilà Moi. La chanson portait carrément ma philosophie, c'était ma façon de penser.

[00:01:22.510] - 🎤 Atome Plus tard, en arrêtant le rap, en m'écartant un peu du rap, je me suis dit: Pourquoi ne pas dresser derrière un projet ? Parce que l'idée, c'était: Enfants d'Afrique, voilà moi. Donc, j'ai préféré le côté... J'ai préféré voilà moi parce que l'expression, elle est plutôt sympathique et elle s'est très vite fait adopter. Du coup, quand j'ai décidé de créer l'entreprise, je suis allé dans le même élan. Le blog s'appelle voilà moi et tous les projets, désormais, sont chapeautés par voilà moi. Mais c'est avant tout, comme je l'ai dit, une philosophie, une façon de penser. Et je dirais même une histoire que j'ai écrite. Financer, j'ai investi personnellement. Je suis allé dans la démarche que j'appelle l'investissement par échelle. Pour moi, aujourd'hui, beaucoup de jeunes entrepreneurs, je vais dire, lorsqu'on se lance, on pense. Ça, c'est ce qu'on pense à cause de ce que l'environnement nous fait croire, qu'on doit avoir un business plan, qu'on doit monter un projet, faire des gros budgets hauts. Mais je me suis rappelé de la réalité. La réalité, c'est que si on ne se frotte pas l'expérience de son projet, parfois, on ne peut pas suffisamment l'apprendre. Donc, je suis allé dans la démarche de commencer petit à petit.

[00:02:30.570] - 🎤 Atome Ce que j'ai fait à la base, j'avais un ordinateur et j'avais les moyens de me connecter. Donc j'utilisais mon petit ordinateur et la connexion pour faire du contenu. Ce contenu-là a permis qu'on m'appelle. Lorsqu'on m'a appelé, j'ai tout fait pour me faire remarquer. Ce qui fait que l'agent a commencé à entrer petit à petit. Ça avait dit: Il y a une conférence de pression d'appel pour 10 000 francs. Il y a quelqu'un qui veut une couverture pour son événement. Il y a un artiste qui veut de la visibilité. Via mon blog, cela se faisait. Plus tard, avec les petites économies que j'ai eues à collecter, j'ai observé l'environnement et j'ai réalisé quelles sont... Du moins, j'ai séparé mes compétences. Je me suis dit: J'ai le talent de blogueur, comment on fait pour monétiser l'activité ? Qu'est-ce qui manque au Cameroun pour que le blogging évolue ? D'un autre côté, je suis rentré dans mes compétences de personnes formées en communication. Et le domaine que j'avais face à moi, particulièrement, c'est la communication digitale. Donc, à un moment, j'ai commencé à étudier les stratégies des entreprises et le marketing digital en faisant des propositions. C'est comme ça que petit à petit, en faisant des propositions, il y avait certaines qui étaient acceptées et mon business de plus en plus grandissait.

[00:03:41.240] - 🎤 Atome Parce que quoi ? Parce qu'à chaque fois que j'étais validé, il y avait des entrées. Ces entrées-là, je les ai économisées et à chaque fois, je réinvestissais. Pour le lancement, par exemple, de mon blog en 2017, ce que j'ai fait, au lieu de lancer un blog simplement comme les gens ont l'habitude de lancer, j'ai organisé toute une grande présentation. J'ai mis mon argent dessus. J'ai appelé les entreprises pour leur montrer que ça, il y a de la valeur derrière. Le blogging pourrait être l'avenir de certains jeunes Camerounais d'ici quelques années. Et c'est comme ça que mon image, mon nom a commencé à résonner et petit à petit, les opportunités venaient seules. Mais j'avais un avantage, c'est que je connaissais déjà ce que je faisais. Et en ce moment-là, j'étais capable de faire un business plan et de dire qu'en montant mon entreprise, je vais progresser comme ci ou comme ça. Et à chaque fois, ça a toujours été l'investissement par échelle. Chaque fois que je gagne, j'économise une partie pour vivre avec et l'autre partie, je la réinvestis dans le projet. Les difficultés sont nombreuses. La toute première difficulté, je ne sais pas si vous avez réellement dit financement, mais ça reste une difficulté parce que même si on est dans la démarche que j'appelle l'investissement par échelle, à un moment donné, parfois, on est bloqué parce que peut-être on n'a pas d'entrée, on a juste un peu d'argent et il faut absolument faire quelque chose.

[00:04:57.320] - 🎤 Atome Créer du contenu, par exemple, si tu dois lancer un vlog, un vlog, ça demande énormément d'investissement. Si tu dois faire peut-être une enquête, une analyse, il faut avoir des contacts, il faut te déplacer, autres. Donc ça, quand même, financièrement, c'était difficile. L'autre côté des finances, c'est la législation. Parce qu'avec une petite entreprise, très souvent, on avait des petites factures. J'appelle ça petit aujourd'hui, mais avant, c'était gros. Quand tu dois toucher peut-être le 250 000 d'une entreprise, il faut que tu aies une entreprise créée. Et lorsque l'entreprise est créée, il faut que tu déposes un certain nombre de papiers. Et l'État n'a pas tenu compte de ça, de nous qui sommes en train de nous lancer dans l'entrepreneuriat numérique et qui n'avons pas forcément les moyens de locaux, qui n'avons pas forcément les moyens pour... Bref, on n'a pas encore tout au départ. Donc ça, c'est une difficulté. La troisième difficulté, c'est liée à... Je vais associer la mentalité et le retard de notre environnement. La plupart du temps, chez nous, il est difficile que les gens comprennent réellement ce qu'ils voient sur le digital. Il a fallu que moi, particulièrement, je passe par un process d'éducation.

[00:06:02.670] - 🎤 Atome Depuis 2017, j'ai lancé des projets tels que des blogging sessions, des ateliers, enchaînés, enchaînés, juste pour que les gens comprennent ce qu'on appelle un blog. Pour que les gens comprennent que quand on a un lien, on doit cliquer, que les gens comprennent que lorsqu'on lit, il y a de la valeur. Que les entreprises elles-mêmes comprennent que non. Lorsque vous voulez travailler avec un blogueur, il y a telle façon de travailler. Donc l'éducation au digital, qui est très, très en retard chez nous, est vraiment un frein. Mais dans l'ensemble, je dirais que ce n'est pas ça qui empêche d'évoluer. On se bat, on trouve des solutions et petit à petit, on avance. À quel moment je me suis dit que ça va être mon métier en 2016 ? Parce que depuis tout petit, de ce que je sais, parler a toujours été mon fort. Interpréter, donner des avis, prendre la parole, écrire. D'ailleurs, j'ai rappé, c'est la parole, c'est l'écriture. Donc pour moi, c'était comme une sorte de révélation. Et je me suis dit qu'il fallait que je tienne à l'intérieur parce que dans ma démarche, je sentais que j'apportais quelque chose aux gens. Et il y avait suffisamment de passion pour tenir sur la durée.

[00:07:11.010] - 🎤 Atome Parce que quand il n'y a pas de passion, on ne peut pas. Donc, en 2016, oui, quand j'ai écrit mes premiers articles, le premier, c'était sur Franco, qui a été très partagé. Le deuxième, c'était sur Jovi, qui était aussi très partagé. Là, j'ai senti que je pouvais être utile aux gens. Et du coup, j'ai su que je pouvais construire quelque chose derrière. Je ne vais pas mentir, sur le plan professionnel, ça a